- Home /
- Blog
En ces temps tourmentés, il me semble intéressant de vous faire part de mes observations :
Mon expérience personnelle et le fait d’accompagner des personnes en thérapie depuis 2002, me permet d’observer et de constater que, ce qui nous rend malades ou/et violents, est très souvent une mauvaise gestion de nos émotions.
En effet, notre éducation ne nous a pas appris à exprimer notre ressenti, au contraire nous avons souvent été arrêtés dans l’expression de nos émotions. Je suis frappée de voir, encore aujourd’hui, sur le petit comme sur le grand écran, des scènes où lorsqu’un enfant ou un adulte se met à pleurer, le réflexe de l’entourage est de l’arrêter, comme pour le protéger… j’ai même, très récemment, entendu (sidérée !), un tout jeune papa dire à son fils de 4 ans à peine : " je vais t’en coller une comme ça tu sauras pourquoi tu pleurs ! "… Oups !
Emotion vient d’émouvoir : « mouvement ».
On peut voir l’émotion comme une énergie en mouvement nous traversant de l’intérieur vers l’extérieur. Ce qui devrait être un joyeux torrent suivant son cours naturel, devient une retenue comparable, à l’échelle individuelle, au barrage d’Assouan en Egypte. Savez-vous que le lac Nasser exerce une telle pression derrière le barrage que cela crée des micros séismes ? Cela m’évoque la pression interne que ressent la grande majorité des personnes que je reçois en consultation. Tous les jours j’entends des personnes dire : " le sac est plein je suis à deux doigts de craquer ", " je suis une vraie cocotte-minute ", " je ressens comme une bombe à retardement à l’intérieure, si je continue je vais exploser !... ". Ils ont conscience et expriment qu’en continuant de la sorte " ils vont y laisser leur santé ! "
Toutes ces émotions retenues, contenues, s’accumulent, d’années en années, comme l’eau derrière un barrage et ça, depuis l'enfance ! C’est l’accumulation qui crée cette pression et c'est cette pression qui se transforme en violence. Celle-ci explose sans prévenir, par un phénomène de trop plein, nous pouvons alors nous sentir coupable de ne pas avoir pu nous maitriser, parfois sans vraiment comprendre ce qui nous est arrivé ?
A ce stade nous pouvons dire qu’il devient effectivement " dangereux " d’exprimer nos émotions ! Cela revient à soulever la pipette de la cocotte-minute sous pression, ça fait : " pschitt ", laissant sortir un jet de vapeur brûlante.
Lors des consultations j’entends souvent dire : " c’est simple : soit je garde tout ou soit j’explose, c’est pour ça que je préfère ne rien dire ! Jusqu'au moment où..."
Intuitivement nous savons que ce que nous contenons ne disparait pas avec le temps, d'autres émotions viennent s'ajouter et remplir nos " valises " qui pèsent de plus en plus lourd au fil du temps…
Et si certaines dépressions étaient juste un état d’épuisement consécutif et naturel ?!... N'y a-t-il pas "pression" dans dépression ?!...
Dans un cadre sécurisé qu’est le cadre thérapeutique, je vous aide à vous connecter au plus près votre ressenti et à libérer, à votre rythme, les émotions restées bloquées. D’une certaine manière je pourrais dire que je vous aide à « poser vos valises » et « vider votre sac » !
S.B. 12/2018
Nous avons appris à nous méfier de nos émotions !
Nous sommes beaucoup à penser que si nous ne contrôlons pas nos émotions, elles vont nous envahir au point de nous faire perdre " toute " maîtrise.
Personnellement, je suis friande d’énigmes policières. Beaucoup d’émotions y sont exprimées mais, la plus part du temps, le comportement des personnages trahit cette peur. Par exemple lorsqu’un personnage dit à un autre personnage saisi par la tristesse : " ne pleure pas, arrête !... Ce n’est rien, ça va aller ! "...
Qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi l’encourager, insister parfois avec beaucoup de vigueur, pour qu'il cesse de pleurer ? Celui qui empêche l'expression naturelle de cette émotion, aurait-il peur, par exemple que ça ne s'arrête plus ou autre chose encore ? Pourquoi arrête-t-il les pleurs dès les premières larmes ?...
J’observe également la peur d'une certaine " contagion ", de ne pas pouvoir soi-même se retenir en voyant l’autre pleurer et qui est parfois clairement exprimé. Je trouve que toutes ces peurs sont particulièrement perceptibles sur petit et grand écran et très intéressantes à observer.
Il me semble que beaucoup de fausses croyances gravitent autour des émotions. Pourtant tout le monde s’accorde à dire que ce sont les émotions qui nous font nous sentir vivants !
Nous avons besoin d'éprouver des émotions, sinon, il me semble que les sports extrêmes, les films d’horreur, les fêtes foraines, etc., n’existeraient pas !?
Mais alors que se passe-t-il ? Pourquoi tant de contradictions et d'ambivalance ?...
S.B 12/2017
Dans certains cas, une mémoire, profondément refoulée dans notre inconscient, peut se réactiver dans des évènements du présent, par résonnance, par similitude et influencer notre comportement au point d’en perdre le contrôle. C’est ce qui se produit lorsque notre réaction nous surprend face à une situation en apparence ordinaire, voir banale. Une force venue de l’intérieur semble nous saisir, nous poussant parfois à exprimer : « c’était plus fort que moi ! », seul argument trouvé pour nous justifier. Cette mémoire appartenant à notre histoire personnelle, inscrite dans le corps, peut agir sur notre comportement au point, de rendre certaines situations actuelles particulièrement difficiles à vivre.
L’Auto hypnose est un état de conscience modifiée, qui peut être obtenu par différentes techniques de stimulations multi sensorielles. En position allongée avec l’aide de certaines techniques de respiration, elle permet la libération de cette mémoire. Cela nécessite un accompagnement et une écoute particulièrement sensible de la part du thérapeute, pour accueillir ce qui s’exprime à tous les niveaux : sensoriel, émotionnel et verbal. Cette mémoire revenant à la conscience est identifiée et peut alors s’inscrire dans le passé auquel elle appartient, sans plus se confondre avec le présent.
S.B. 09/2018
Nous pouvons faire le constat que dans notre société civilisée, les émotions ont " mauvaise presse ", l’on doit savoir " se tenir ". Vous êtes d’accord avec moi qu’à trop bien " se tenir " nous somment devenus quelque peu tendus, bloqués, crispés, stressés...
Notre société, valorise nos capacités intellectuelles, déroule le tapis rouge devant les prouesses d’une gymnastique de l’esprit, au détriment de l’expression de nos émotions.
Notre intelligence analytique est souvent athlétique, performante, sur-entraînée, sur-développée, alors que notre intelligence émotionnelle est plus ou moins atrophiée, selon les cas, au point que nous manquons cruellement de vocabulaire dans l’expression de cette dernière.
Nombreux sont ceux qui, à la première consultation, ne savent pas quoi répondre lorsque je leur demande : " qu’est-ce que vous ressentez à cet instant ? ", la première réponse qui vient est : "ça va !". Quant-il s'agit d'exprimer ce qui se passe sur un plan plus subtile, au niveau des sensations, des sentiments, des émotions, j'observe beaucoup difficultés.
En fait nous n'avons pas appris tout simplement !...
S.B 12/2017
Et si nous avions simplement « oublié » !?... Je constate qu’il y a de plus en plus de webinaires, de séminaires, de satsang, d’écrits sur le sujet de « l’Eveil ». Comment expliquer que de plus en plus de gens soient dans cette recherche, souvent avec beaucoup de passion et d’émotion, si ce n’est pour re-trouver ce qu’ils connaissent déjà ? Comment chercher quelque chose que l’on ne connait pas ?
Je me souviens en 85, à l’époque où je me suis mise, quotidiennement, à traduire par écrit tout ce qui me passait par la tête et aussi ce que j’avais sur le cœur, je me suis vue aborder le thème de « l’Amour Inconditionnel » avec beaucoup d’émotion, souffrant de ne pas l’avoir rencontré dans l’environnement dans lequel j’ai grandi. J’ai disserté sur le sujet durant un long paragraphe, jusqu’au moment où un gros point d’interrogation s’est imposé à moi : « comment peux-tu disserter avec autant de détails et de passion, sur ce quelque chose qui n’a pas existé, auquel tu n’as même pas pu goûter et d’en exprimer d’amères regrets ? Ça colle pas !!?... » Comment, en effet, est-ce possible que je puisse parler, sans l’ombre d’un doute, de quelque chose que je ne connais pas ? La réponse m’est venue comme une évidence : c’est parce que je « connais » l’Amour Inconditionnel que je peux en parler ! Et comme ce n’est pas sur ce plan que je l’ai vécu, alors ça veut dire que je l’ai vécu sur l’Autre Plan et que j’en ai gardé un lointain souvenir, laissant derrière lui comme une profonde nostalgie…
Wouaw ! J’en fus toute retournée ! Surtout que cette pensée m’a traversé l’esprit, à une époque où je rejetais toute forme de spiritualité, dans une farouche rébellion contre l’éducation Judéo-Chrétienne que j’ai reçue, ayant tout verrouillé, ne voulant plus rien entendre !...
Je ne peux pas m’empêcher de voir, dans cette quête de « l’Eveil » actuelle, ce même besoin de re-trouver et de vivre « ce quelque chose » comme un lointain souvenir, un paradis perdu. Alors se pose la question : comment concilier les deux, l'éveil et le quotidien ? Je reprends l’auteur cité par Isabelle Padovani dans une de ses vidéo – Jack Kornfield « Après l’extase, la lessive », livre que je n’ai pas encore lu mais le titre m’inspire profondément !…
S.B 06/2018
Tout commence là ! C’est bien dès la petite enfance que nous apprenons, non pas à les exprimer mais à refouler nos émotions. Il est habituel d’entendre, lorsqu’un enfant commence à peine de pleurer : " chut !... ce n’est rien, c’est fini ! Ne pleure pas… chut ! ". Et s’il insiste, nous lui donnons la tétine pour qu’il se calme. Cela trahit, me semble-t-il, le manque d’expérience de l’adulte dans l’expression de ses propres émotions, avec là aussi toutes sortes de fausses croyances : " que ça ne s’arrête pas ", de " perdre le contrôle ", " que ce soit l’enfant qui prenne le pouvoir ", etc...
Contrairement aux idées reçues, une émotion qui s’exprime totalement, jusqu'au bout, sans être stoppée, a une fin : lorsque nous accueillons un enfant dans l’expression de son ressenti du moment, avec bienveillance, avec une qualité d’écoute, dans un véritable accompagnement, en l'aidant à mettre des mots sur son ressenti, cela dure quelques minutes, tout au plus et l’instant d’après, nous l’entendons de nouveau rire et jouer.
Trop focalisés que nous sommes parfois sur les principes éducatifs, nous oublions souvent d’écouter l’enfant, tout simplement. De lui permette d'exprimer, au fur et à mesure, ce qui le traverse...
S.B 12/2017